Bobine
Démonstration :
Une bobine parcourue par un courant variable est traversée par un flux magnétique variable; d'après la loi de Lenz, il y apparaît donc une f.é.m. s'opposant aux variations de flux:
\(e=-\frac{d\Phi}{dt}\)
Comme par définition de l'inductance \(L\) de la bobine: \(\Phi = L.i\), nous avons:
\(e=-L\frac{di}{dt}\)
Si le courant variable parcourant la bobine a pour intensité \(i(t) = I_m \cos \omega t\), alors, comme avec la convention de signe choisie \(u = - e\) , il vient:
\(u(t) =L.\omega.I_m \sin \omega t = L.\omega.I_m \cos ( \omega t + \frac{\pi}{2})\)
or:
\(u(t) = U_m \cos ( \omega t +\varphi)\)
d'où les relations:
\(U_m =L.\omega.I_m; \varphi = \frac{\pi}{2}\)
Dans une bobine, la tension est en avance de \(\frac{\pi}{2}\) sur le courant (ou, ce qui revient au même, le courant est en retard de\(\frac{\pi}{2}\) sur la tension). On dit aussi que la tension est en quadrature avant par rapport au courant.
Le vecteur représentant la tension a donc une longueur proportionnelle à \(L.\omega.I_m\) et fait un angle de \(\frac{\pi}{2}\) avec le vecteur représentant l'intensité, pris comme origine des phases[1].
En notation complexe:
\(\underline i(t)=I_m\textrm{e}^{j\omega t}\)
\(\underline u(t)=L\frac{d\underline i}{dt}=j.L.\omega.I_m\textrm{e}^{j\omega t}=L.\omega.I_m\textrm{e}^{j\omega t}\textrm{e}^{j\frac{\pi}{2}}\)
comme: \(\underline u(t)=U_m\textrm{e}^{j(\omega t+\varphi)}=U_m\textrm{e}^{j\omega t}\textrm{e}^{j\varphi}\), nous avons les relations :
\(U_m = L.\omega.I_m; \varphi = \frac{\pi}{2}\)
à \(t = 0\), le nombre complexe représentant la tension aux bornes[2] d'une bobine est un point de l'axe imaginaire.